Baudelaire

Un jour, j’ai pris un verre de Baudelaire

Et j’ai compris les Fleurs du mal.

Un nectar sombre, un goût amer,

Un voyage doux mais infernal.

La première gorgée, presque banale,

S’est glissée en moi comme une caresse.

Mais bientôt l’ivresse est devenue fatale,

Un poids, une chaîne, une détresse.

Chaque soir, je cherchais l’évasion,

Dans des vapeurs d’oubli, dans des mirages.

Mais l’addiction est une prison

Qui te murmure des doux naufrages.

Aujourd’hui, ma chair me trahit,

Mon âme crie sous l’étau du vice.

Je vis dans l’ombre, sous l’emprise d’un gris

Où même le plaisir n’a plus de délice.

Il n’y a que le jeudi soir à Cholet,

Ces cercles où l’on dénoue les chaînes.

Des mots, des silences, des mains liées,

Et l’espoir timide qui enfin se draine.

Un jour, j’ai pris un verre de Baudelaire,

Et j’ai compris le goût du mal.

Aujourd’hui, je lutte, je respire l’air

De ceux qui osent vivre, malgré le mal.

FRED Cholet