Politesse à la vie

Je serai poli, lorsque viendra l’heure,

D’avoir tant aimé, d’avoir eu l’honneur

De goûter la brise et le chant du vent,

D’écouter la mer dans ses doux mouvants.

Le lilas embaume, l’onde chuchote,

Chaque instant murmure un trésor, une note.

J’ai su m’émerveiller, j’ai su contempler,

Le monde offert sans rien quémander.

Le présent scintille, fragile éclat,

On le malmène, on ne le voit pas.

On rêve ailleurs, on veut, on exige,

Sans voir l’or pur de notre vestige.

Se contenter n’est pas renoncer,

C’est vivre en paix, c’est remercier.

La joie est là, dans l’instant qui danse,

Dans l’éveil simple d’une présence.

Alors, quand viendra le grand silence,

Je partirai sans impatience,

Ayant chéri, sans démesure,

Le grand présent de la nature.

FRED Cholet