L’addiction emprisonne, elle enferme et enchaîne,
Elle isole l’âme, mais n’arrête pas la vie.
Comme un cancer, elle ronge, elle malmène,
Entoure la belle personne que vous êtes, engloutie.
La croix d’or fut jadis une lueur,
Une association qui n’existe plus, mais qui a bâti,
Les fondations d’un espoir sans peur,
Pour ceux qui cherchent encore l’oubli.
Mauvaise parenthèse dans sa vie,
On croit souvent qu’elle n’aura pas de fin.
Mais que veux-tu faire de ta vie ?
Laisser l’ombre ou embrasser le matin ?
Il faut vivre, faire des choses,
Occuper son cerveau, défier le néant.
L’addiction est là, sournoise et morose,
Pour combler un manque, un vide hurlant.
Le portillon d’ouverture est grand ouvert,
On y entre sans même le voir.
Mais le portillon de sortie, si petit et pervers,
Ne se franchit qu’avec espoir et savoir.
L’entourage souffre, il vacille et se brise,
Mais il est notre miroir émotionnel.
Aide-moi, je veux m’en sortir,
Dans ces instants sombres et cruels.
C’est dans les moments les plus douloureux
Qu’on compte les vrais, les précieux amis.
Les paroles se libèrent, un baume miraculeux,
Lors des réunions du jeudi soir, infinies.
Un moment suspendu, un souffle léger,
Où l’on dépose fardeaux et peines.
La reprise de sa vie en main est le premier pas,
Déterminant pour l’acceptation sereine.
La vie est un chemin avec plus ou moins d’embûches,
Mais chaque pas vers l’avant est une victoire.
Brise tes chaînes, repousse la pénombre farouche,
Et retrouve enfin ton histoire.
FRED Cholet
