Retrouver sa famille

Il marche seul, le cœur en cendres,

L’ombre accrochée à ses talons.

Chaque nuit, il voudrait comprendre

Comment briser ses propres prisons.

Les jours défilent en brume épaisse,

Les murs résonnent de silence,

Et chaque verre, chaque détresse

Éloigne un peu plus l’espérance.

Il voudrait fuir, il voudrait dire,

Mais à qui tendre enfin la main ?

Qui peut l’aider à ne plus choir,

À rallumer son lendemain ?

Un soir de doute, un soir d’errance,

Il pousse une porte sans y croire.

Dans un cercle, un peu d’absence,

Des âmes cousues de déboires.

Ils parlent bas, ils parlent vrai,

Sans masque, sans honte, sans armure.

Et dans ces mots enfin confiés,

Il voit des cœurs, il voit un mur—

Un mur qui tient, qui le soutient,

Un mur d’amour, d’histoires passées.

Il comprend qu’il n’est plus rien

S’il reste seul, à s’enlacer.

Alors il parle, alors il pleure,

Et les visages lui sourient.

Dans chaque larme, dans chaque peur,

Il retrouve un bout de sa vie.

Ce n’est pas celle du sang versé,

Ni celle du nom qu’il a porté.

Mais c’est la famille qu’il a trouvée,

Un jeudi soir, à se sauver.

Fred